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Ethnophotographe

C’est ma boulimie de découvertes, de voyages, de rencontres qui révèle le sens de ma démarche photographique mais aussi mes études en Anthropologie Sociale et Culturelle qui, de manière inconsciente, m’ont inculqué une méthode de travail. C’est à partir de l’observation et avec discrétion que je tente de toucher l’intime de mes sujets.

Dans cette rubrique, vous trouverez mon portfolio mais aussi mes projets plus personnels, dans lesquels s'entremêlent mon œil de photographe et ma vision d'anthropologue engagée.

Off With The Band

Des kilomètres et des kilomètres de bitume, des aires d'autoroutes, des chambres inconnues, parfois minables, de longs moments d'attente, des rires, des silences, des "afters" à n'en plus finir, quelques heures de sommeil, l'adrénaline avant la montée sur scène, le public...

Avec " Off With The Band ", j'ai voulu aller chercher plus loin dans l'intimité des groupes en tournée ou en coulisse. En prenant la route avec eux, j'espère aller au-delà de la photographie "souvenir" d'un concert pour développer une approche ethnophotographique des coulisses et de la route. Une tournée est un périple qui se construit de rencontres, d'euphories, d'ennui, de chaos et d'amour. Je vis les émotions de ces instants comme les émotions parcourent mon vécu et les retranscris en images.

Faut-il se voiler la face ?

Le projet « Faut-il se voiler la face ? » est né, début mai, au cœur du confinement. Comme de nombreus.es citoyen.ne.s, je me suis interrogée sur la gestion de cette crise par notre gouvernement. Je suis passée par la colère, l’incompréhension, la peur face à une liste d’incompétences de plus en plus longue : commandes de masques non-conformes, secteur hospitalier exténué, bénévolat « forcé » des femmes couturières, réouverture confuse et complexe des écoles, abandon du secteur culturel, chaos dans les homes et les services psychiatriques, priorité à l’économie et manque total de considération pour l’humain…

Pris dans une situation inédite, ces nombreux manquements apparaissent cinglants et violents, manquements qui mettent en lumière une situation globale alarmante. Serions-nous arrivé.e.s aux limites de la politique néo-libérale de notre pays ? 

En cette fin d'année, nous sommes « reconfiné.e.s », légèrement moins mais les signes de fatigue se font sentir. Il a fallu s’adapter, apprendre à vivre masqué. Nombreux.ses acteurs.trices du monde culturel continuent à en baver, le secteur de la santé est en souffrance, les petits indépendants sont en train de crever.

 

Face à ces constats, une question persiste : faut-il se voiler la face et attendre que ça passe ou dénoncer et agir ?

Cette série de portraits et de textes est un devoir de mémoire. Elle a pour but de ne pas oublier et de rappeler qu’au-delà des priorités économiques, il y a des anonymes, femmes et hommes, citoyen.ne.s de tous les âges, de toutes les origines. Leurs visages et leurs mots nous rappellent aussi le besoin urgent de tolérance en cette période délicate.

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